En ce début d’année 2023, je souhaite vous partager une journée de ski de randonnée mémorable. Je suis derrière mon ordinateur, les enfants sont couchés, voici à travers ce récit un grand moment de ski de randonnée dans le Queyras que j’ai réalisé un premier de l’an avec un ami il y a déjà quelques années.
Connaissez vous la sortie qui se nomme Queyras Express, je l’ai découverte dans un topoguide de ski de randonnée, c’est la traversée « Express » du Queyras de Saint-Véran à Abries en freerando, c’est à dire que nous mêlons l’utilisation des remontées mécaniques et ski de randonnée. J’ai déjà réalisé le « Queyras Express » plusieurs fois depuis Saint Véran, à l’époque nous utilisions les remontées d’Aiguilles en Queyras avant que la station ne ferme mais cette fois-ci j’avais en tête de partir de Ceillac pour rallonger le plaisir. Mon ami est partant et très motivé, nous n’avons jamais fait autant de dénivelé en une journée mais nous sommes confiant et notre stratégie est de prendre notre temps, de bien s’hydrater et de bien manger pour ne pas avoir de coup de mou…
Réveil 4h. Petite nuit, les yeux collent… Nous avons choisi de faire la fête sur les skis pour célébrer l’entrée dans l’année 2020. Nous sommes excité par le challenge et par ce grand voyage en montagne sur les skis…
Après une petite demi-heure de voiture depuis Eygliers, nous arrivons au village de Ceillac. Il fait encore nuit sur le parking, nos corps ne sont pas encore prêt pour ce long parcours à travers les montagnes du Queyras, nous avons froid, la nuit a été trop courte, quelques badauds rentre de leur soirée du réveillon…
Le début du parcours de nuit sur la route enneigée de la vallée du Cristillan nous permet de nous réveillé en douceur bien que le froid nous fige encore dans le fond de cette vallée. Puis nous montons en direction de la crête de la pointe des Marcelettes à travers les alpages enneigés. Le soleil se lève sur le massif des Ecrins, il n’y a pas un nuage, la vue est époustouflante sur les sommets.
Puis nous arrivons en contrebas de la pointe des Marcelettes sur la crête de la Blavette, le soleil est de la partie, nous profitons de ces précieux rayons pour boire un thé et contempler le paysage. Nous sommes heureux d’être ici ensemble.
Notre moral est au beau fixe, les jambes sont là et nous voyons notre prochain objectif Saint Véran. Une belle descente nous attend dans le vallon du Châtelard jusqu’au pont du Moulin qui enjambe l’Aigue Blanche. Les conditions de ski sont optimales, la poudreuse est au rendez vous. C’est la régalade!
Il faut maintenant rejoindre les remontées mécaniques de Saint Véran, 220 m de montée entre les belles fustes de Saint Véran. Nous décidons de compléter notre petit déjeuner, nous achetons croissant et pain au chocolat et nous profitons de la chaleur du plus haut bar d’Europe. La pause est requinquante et la suite s’annonce plutôt facile car nous allons utiliser les remontées mécaniques de Saint Véran pour accéder à un couloir qui plonge sur le parking du pont de Lariane. Le couloir s’accède par gravité depuis l’arrivé du télésiège du grand Serre.
Nous plongeons plein nord dans ce couloir raide. Il faut se reconcentrer car la neige est dur dans le couloir. Les virages sautés s’enchainent puis nous arrivons à l’orée de la forêt et la neige redevient meuble et soyeuse à souhait pour de belles embardées dans les mélèzes.
La traversée est loin d’être fini, nous reprenons des force avec un bon sandwich avant la montée sur le Pic de Fond de Peynin. 900 m de dénivelé nous attendent. Nous trouvons notre rythme, la montée se passe sans trop de difficulté, la forme est encore bien là. Nous sommes enjoués d’enchainer de belles descentes en ski de randonnée dans le Queyras. La prochaine descente est également un jolie morceau car le vallon de Peynin est souvent en très bonne condition, la neige reste froide au pied des faces nord de la crête de Batailler, du très bon ski en perspective.
La descente ne nous aura pas déçu, grande courbe dans les grands champs de poudreuse puis les virages se raccourcissent à mesure que nous arrivons dans la forêt de mélèze. La neige est très froide et très agréable à skier, l’endroit est sauvage depuis que la station de ski d’Aiguilles a fermé. Nous nous arrêtons sur la piste qui traverse vers l’ancien téléski de la Lauze inferieur vers 1920 mètres d’altitude.
Nous remettons les peau de phoque sous les ski de randonnée et entamons notre dernière montée sur la col de la Lauze, 670 mètres positif nous attendent. La fatigue commence a se ressentir mais le coucher de soleil nous émerveille et nous fait oublier toutes ces calories dépensées.
Le soleil est déjà couché quand nous arrivons au col, il ne faut pas trainer pour pouvoir profiter de la lumière dans la descente sur Abriés par la forêt de Marassan. La descente est sportive à travers la forêt mais la neige est encore excellente, nous profitons de chaque virages. nous arrivons sur Abriès de nuit fatigué mais conquis par cette traversée en ski dans le magnifique massif du Queyras.
D+ en peau de phoque: 2857 m
D- en glissant: 3707 m
Pas le temps de remonté sur la crête de Gilly, la station est fermé depuis déjà un bout de temps! Un autre projet en perspective mais il va falloir s’entrainer!!!